5 ETAPES DE TRAVAIL
LAISSE-MOI TE TAIRE
Sarah Cuny
manege fonck
12.09 - 21h10 + 13.09 - 18H30
Il n’y a pas très longtemps, sur les marches du Tribunal d’Avignon, j’ai pu entendre un avocat de la défense déclarer dans le procès Mazan « qu’il y avait viol et viol ».
Je suis avocate et je ne comprends pas comment il est possible que ce type de propos puisse être tenu par un « confrère », comme on s’appelle entre nous. Alors j’aimerais qu’on comprenne ensemble, vous et moi, pourquoi une personne qui représente la justice se permet une telle réflexion ; pourquoi l’institution judiciaire est systémiquement violente contre les femmes.
Tandis que je parle, une femme arrive dans une station-service. Elle dit qu’elle a eu un accident : alors qu’elle conduisait sur la route en contrebas, dans la vallée, parmi les arbres, un pick-up a surgi et l’a heurtée violemment, avant de prendre la fuite.
Mais le pompiste est sceptique.
Un accident, vraiment ?
Mais comment a-t-elle fait ?
Ecriture, mise en scène et interprétation : Sarah Cuny | Assistanat à la mise en scène : Ludmilla Reuse | Interprétation : Clarina Sierro, Mahi Hadjammar | Lumières : Ijjou Ahoudig | Costumes : Simon Paco | Son : Selma Raphard | Soutiens : la Plateforme Factory, le Théâtre Varia, le BAMP, la Fabrique de Théâtre | @notrehorage @rachel_dno @koclico_ | Durée : 30’
Marion Lory / Collectif Darouri
manege fonck
12.09 - 19h + 13.09 - 20h30
C’est l'histoire d'une meuf.
Une meuf qui n’a pas toutes ses frites dans le même sachet et aspire à la normalité autant qu’elle l’exècre.
Elle ne sait plus si elle doit soigner quelque chose d'elle-même ou plutôt desserrer l'étau de l'hétéronormativité qui lui ronge le cou chaque jour un peu plus.
L'attirance pour le sexe opposé, l’amour romantique, la famille traditionnelle et tout le tralala.
NORMCORE c’est un kick à un modèle relationnel asphyxiant.
Une fiction joyeusement vénère de l'intime, sur fond de rap, électro et néo soul.
NORMCORE raconte, au détour de pavillons et d’une ferme hantée, des histoires de Princes pas si charmants, d’un petit Être en construction, d’un rat et de quelques femmes en perdition.
NORMCORE c’est un seule en scène drôle et bouillonnant où l’actrice, aux manettes de la table son, tente de comprendre ce qui la cloue au sol.
Entre concert, stand up et chambre d’ado.
Conception générale, jeu, écriture : Marion Lory | Aide à la mise en scène et dramaturgie : Emilienne Flagothier | Composition musicale : Rokia Bamba | Création lumière : Margaux Fontaine | Regards complices de création : Line Guellati, Camille Husson, Sarah Sepulchre, Joey Elmaleh | Prod. : Collectif Darouri | Soutiens : le BAMP, le CCN de Namur, La chaufferie acte 1, la Plateforme Factory, le Théâtre des Doms | Remerciements : Sarah Capelle, Carolyne Digriz, Miriam Youssef, Rémy Faure, Delphine de Baere, Marion Gabelle, Ferdinand Despy, Alice Tahon, Ninon Perez, Florelle Naneix, Valérie Sophie JOB, Michel Villée, Noémie Vincart, Pierrick de Luca, Christine Cloarec, Pierre Tual | ©valeriejobphotographie | Durée : 40’
26.06.87, Ma FEte (bande 2)
Enrico D'Ambrosio
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manege fonck
12.09 - 20h15 + 13.09 - 17h30
26.06.87, Ma fête (bande 2) s'inscrit dans la continuité de Bon, Jean-Michel !, projet né de l'exploration d'une cassette trouvée sur une brocante. Cette nouvelle création poursuit l'aventure d'Henri, protagoniste enquêteur confronté à une découverte troublante : l'enregistrement de la fête de départ à la retraite de Paul Sarraute, directeur des contributions de Charleroi, datée du 26 juin 1987.
Cette archive sonore, oscillant entre célébration populaire et rite officiel, devient pour Henri un véritable laboratoire d'exploration identitaire.
Aspiré dans l'univers de la bande magnétique, il voit s'effacer les frontières entre présent et passé, entre réalité et mémoire sonore. À travers cette expérience immersive, Henri interroge la façon dont les récits d'autrui façonnent nos vies et construisent notre identité.
Ma fête révèle ainsi le pouvoir transformateur du son comme vecteur de métamorphose personnelle, tout en proposant une réflexion sur la réappropriation de l'autre et notre capacité à nous redéfinir à travers les histoires que nous découvrons.
Conception, mise en scène, jeu : Enrico D'Ambrosio | Jeu : Sarah Espour | Dramaturgie et direction d'acteur : Elise Eveno | Création sonore, jeu : Gildas Bouchaud | Dramaturgie, régie sonore : Gaetan Arhuero | Création lumière : Lionel Ueberschlag | Vidéo : Louis Marbaix | Avec l’aide de : La Plateforme Factory, le BAMP, la Fédération Wallonie-Bruxelles | Durée : 30’
« Je voulais raconter l’histoire d’une ado qui laisse un message audio à la fille qu'elle aurait dans le futur, pour éviter qu'elle fasse les mêmes conneries. J’aimais bien l’idée d’un héritage transmis par la voix. J’avais toujours fantasmé la découverte, à la mort de ma mère, d’un tas de cassettes sur lesquelles elle allait tout me raconter. Mais ce genre de traces est un privilège réservé à celles qui ont osé parler. Ma mère est toujours vivante. Alors avant de la faire mourir, je lui ai donné la parole, pour le meilleur et pour le pire. Finalement, je n’ai jamais écrit l'histoire que j'avais imaginée au départ, mais j’ai réinventé la nôtre, à la lisière du réel, drôle et pathétique à la fois, et c’est pas plus mal»
Sur scène, une actrice nous partage avec dérision cette enquête aux parfums punko-électroniques, peuplée d’acouphènes, de vaches du Kansas et d’australopithèques.
the best of me
Martin Rouet
MANEGE FONCK
11.09 - 20H20 + 13.09 - 19h35
Groupe PinK Noise
manege fonck
11.09 - 19h30 + 12.09 - 21h50
« Si vous pouviez faire quelque chose de dangereux une seule fois, sans risque, que feriez-vous ? Mourir. »
THE BEST OF ME donne à voir le monde caché que porte un individu. Celui-là même qui abrite nos frustrations à être ce que nous sommes. Dans un monde inondé d’images et de modèles, où tout pousse à être autre, à être meilleur·e, qui ne s’est jamais surpris·e à rêver d’être une star, d’être un·e héros·ïne ? Ce projet est une exploration de la mise en scène de notre individualité.
À travers un dispositif d’images et de caméras, nous tentons de transformer cette douce mélancolie en pulsion de vie, parfois de mort, exposant dans un rituel moderne cousu de pop culture nos hontes les plus enfouies, oscillant entre icônes et désir de grande scène.
Jeu/mise en scène : Martin Rouet | Jeu/création musicale : Sarah Espour | Création lumière : Lionel Ueberschlag | Création vidéo : Marie Chauderlot | Scénographie : Elsa Seguier Faucher | Assistanat mise en scène : Luca Denti | Avec le soutien de : La Plateforme Factory, La Fabrique de théâtre, Le Delta | Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création Artistique – Direction du Théâtre | Soutien administratif et production Wirikuta asbl | ©Stephen Vincke | Durée : 35’
Une création portée par Violette Pallaro et le groupe PinK Noise : Thomas Delphin Poulat, Magnus Keller | Soutiens : Fédération Wallonie-Bruxelles, Plateforme Factory, Scène 55 Mougins, Théâtre de l’Ancre, La chaufferie acte 1, Le Corridor, ITHAC, SACD, La Chartreuse-Centre National des Écritures du Spectacle, Centre des Écritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles, Belgium's Libitum, Ad Lib's Attic, Pierre de Lune, Compagnie Arts Nomades | Merci à Julie Peyrat, Sarah Brahy | ©Ilona Szwarc | Durée : 30’
5 PRESENTATIONS DE PROJET
camille freychet x maia blondeau
manege fonck
11.09 - 19h
quel est ce moment où tout bascule ?
ce point vacillant et sublime entre la mort et l’extrême vitalité. ce point de rupture, qu’il soit amoureux, politique, familial ou identitaire, et parfois, tout à la fois.
DYKE INJECTION c’est le récit de ma dyke* naissance qui a eu lieu à 144 km/h sur l’A7.
entre glissements de terrain, auto-stop, pannes en bord de route, soleil de minuit, changements d’itinéraires, rencontres hasardeuses, sandwich triangle sur l’aire de montauban sud, découverte de l’ère glaciaire et des jours sans nuit, je raconte comment plus rien ne pourra être comme avant.
*dyke (argot, péjoratif) lesbienne, gouine. (géologie) injection magmatique verticale qui coupe à travers les roches dominantes.
texte, acteurice, écriture de plateau : camille freychet (sagittaire) | création sonore, musicienne, collaboratrice artistique : maïa blondeau (cancer) | assistante à la mise en scène : lisa sallustio (scorpion) | scénographe : diane blondeau (lion) | créatrice lumière : laurie fouvet (gémeaux) | costumière, regard mouvement et corps : pauline brun (scorpion) | aide à la dramaturgie, à l’écriture, regard extérieur : olivia stainier (verseau) | aide à la dramaturgie, regard extérieur, angles morts : talu (verseau) | consultant.es géologues : carla perpetua (vierge) et raphaël de plaens | consultant sfx fumée : christophe niaux | production : bérénice masset/ostranezeca productions | coproduction : atelier 210, le rideau | soutiens : le varia, bamp, ced-wb, sacd, la pop, O.V.N.I asbl, la chaufferie acte 1 | ©acabisou | Durée : 25’
Sarah Brahy - Rachel Brahy
manege fonck
12.09 - 19h45
Après un épisode aigu de violences, Marthe choisit de se retirer à l’Hôtel Yankee pour la durée d’un cycle lunaire.
Durant ce séjour, épique et sensoriel, elle se confronte chaque soir à un compagnon symbolique : le Tarot de Marseille. Cet outil, qu’elle explore, vient « la piquer » comme une seringue et agit comme un révélateur. Il fait surgir souvenirs enfouis, éléments sociaux, prises de conscience.
Le spectacle prend la forme d’un journal scénique activé par les arcanes majeures du Tarot. Le public est invité à fusionner avec ce personnage, à l’accompagner dans sa quête d’un nouveau reflet d’elle-même — une manière de se (re)découvrir autrement. Jour après jour, on épouse son aliénation, ses intuitions, ses tentatives de recomposition. Ainsi, se tisse le récit que Sarah et Rachel, deux sœurs, une comédienne, l’autre sociologue ont décidé d’amener sur le plateau dans le but d’interroger les dynamiques féminines de reconstruction de soi.
Conception & écriture : Rachel Brahy et Sarah Brahy (distribution en cours) | Images : Émilie Montagner | Une création de la Cie Les2Frida avec l’aide et le soutien de la Plateforme Factory/Liège et de la SACD | Durée : 25’
Écriture, mise en scène : Karim Daher | Interprétation : Audrey Bommier, Baptiste Montaigner, Mégane Kergoat, Damien Trapletti, Clara Wielick | Avec l’aide de : La Plateforme Factory, La Chaufferie acte 1 et l’ESACT | ©The Slave Ship 1840 , Joseph Mallord William Turner | Durée : 25’
Avis de Tempête commence, en apparence, comme La Tempête de Shakespeare. Mais deux personnages, Ariel et Caliban, manquent, ce qui détraque complètement la pièce d'origine. Plus de Prospéro, Antonio, Ferdinand, Miranda, mais des fantômes de l'Europe, son histoire et ses conquêtes. La narration du chef-d’œuvre est bouleversée, et les personnages perdent jusqu'à leur identité propre, ce qui les entraîne dans une spirale de violences et de simulacres.
Puisant dans l'histoire de l'art européen, ses représentations et ses fantasmes sur l'Autre et le monde, la pièce travaille à exploser la fiction de Shakespeare. Des cadavres surgissent, introduisant une fausse note dans une civilisation qui se sent supérieure, sans voir qu'elle sombre progressivement dans une dé-civilisation qui la conduira à sa perte, en l'enfermant dans la forteresse-Occident, une fabrique de négation de sa propre histoire.
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madonna (non) grata
Dans Moby-Dick, Herman Melville lui-même écrit : « ce livre tout entier est une esquisse... ». Ainsi l’envie m’est venue, modestement, d’y prendre appui, de continuer à l’écrire à ma façon, par delà le temps, et dans ma langue, qui est celle du théâtre. Réécrire Moby-Dick (plutôt que l’adapter comme John Huston a pu le faire), à partir de nous, avec toute la distance qui nous en sépare. Tourner autour et le regarder comme on regarderait un vestige - une face humaine sortie de terre, comme celle de la Méduse, dont le regard de pierre reste pourtant impérieux… Pour produire une sorte d’archéologie de l’homme occidental... Un témoignage charnel, vécu, de sa perdition, de son inadaptation au monde, de son acharnement à attaquer l’ordre des choses : ce combat qu’il entretient continument avec la nature, combat à mort, sans quartier, et pourtant doublé d’un amour paradoxal.
Pour la présentation de projet : Olivier Zanotti et Julie Nathan | Un projet de Julie Nathan | Avec : Edouard Baptiste, Marie Delhaye, Renaud Garnier Fourniguet, Éléna Pérez, Olivier Zanotti | Scénographie, costumes : Claire Farah | Lumières : Karl Descarreaux | Soutiens : La Chaufferie acte 1, le Théâtre des Martyrs, la Fédédation Wallonie-Bruxelles | ©Julie Nathan | Durée : 25’
Une créature aux confins
du divin et de l'humain ;
vierge et putain,
sacrée et déliquescente.
Enfermée dans son autel durant une éternité, on l’appelle étoile du matin, immaculée conception, reine conçue sans péché originel. Mais son autel est désormais un temple de moisissures.
Aujourd’hui, Marie vit seule, au côté de Dagobert, un cadis qui scande des prières mariales à longueur de journée. Recluse aux confins du monde, elle collecte frénétiquement des images de femmes.
Marie est malade, sa chair pourrit, mais elle est immortelle. Elle observe la lente dégradation de son enveloppe, tout en cherchant une nouvelle forme de renaissance.
C’est dans cette existence solitaire, à la fois maudite et divine, que cette âme, imposée comme icône, réinvente son corps et son histoire. Elle devient ce que l’on n’a jamais voulu qu’elle soit : une vierge déchue, incarnation du sacré décomposé.
Écriture, conception et jeu : Alba Porte | Collaboration artistique, direction d’actrice et jeu : Henrique Pizarro | Costumes et prothèses : Noam De Crombrugghe | Scénographie : Lucie Mazieres | Création sonore et régie : Mariya Kekilikova | Un spectacle de C.A.L.M.A cie | Soutiens : CED-WB, Compagnie MAPS, ILES asbl accompagnement Suitcase, Fondation Roi Baudoin, Résidence d’artistes Aux Aguesses Buissonières | Durée : 25’
1 spectacle
flo - la rumeur des comptoirs
Lucile Marmignon
manege fonck
13.09 - 21h20
L'histoire commence avec la mort de Florence, une mère dont le départ précipite une série d'événements tragiques au sein de sa famille. Mais que se passe-t-il lorsque les morts refusent de se taire ?
Guidée par une recherche minutieuse dans les archives de nos institutions publiques, Lucile déterre les histoires cachées et redonnant vie aux personnages anonymes et dérisoires. De la mémoire individuelle à la mémoire collective, Flo nous invite à réfléchir à la manière dont nous construisons nos récits.
Cette quête est aussi un acte de jeu, où l'actrice devient le médium par lequel les morts s'expriment, et incarne, à elle seule, une galerie de personnages. Entre théâtre de fable et incantation biomécanique, le spectacle oscille entre réalité et illusion.
Flo est une exploration des possibilités du théâtre à réécrire l'Histoire avec celles et ceux qui en ont été exclus. Au-delà du spectacle, c'est une invitation à la réflexion sur la place des oubliés dans nos récits collectifs et sur le pouvoir de l'art à leur redonner voix et visibilité.
Flo - La rumeur des comptoirs a été créé en parallèle du spectacle Flo (création automne 25). Ce préquel au plus proche des mots et du récit se racontera dans les lieux même de son histoire : les bars.
Jeu, écriture et mise en scène : Lucile Marmignon | Collaboration et direction d'actrice : Laurène Hurst | Collaboration et dramaturgie : Anna Thiriot | Scénographie : Valentin Perilleux | Création lumière, régie et bricolage : Nicolas Marty | Production : Théâtre de Namur | Coproduction : La Coop Asbl et Shelter Prod. + Maison de la Culture de Tournai | Soutiens et partenaires : Esact, La chaufferie acte 1, la Plateforme Factory/Liège, La Mêlée asbl, Le Boson, Le Corridor, La Fabrique de Théâtre, Tax Shelter.be ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge | ©Clément Goulesque | Durée : 50’
